« Père riche, père pauvre », le guide en 5 leçons

Les livres forment un immense océan de savoir. Si certains préfèrent être accompagnés pour apprendre les choses, d’autres aiment apprendre seuls – autodidactes. Ces deux chemins se valent l’un comme l’autre, mais pour ce qui est de l’apprentissage par soi-même avec les livres, il est conseillé d’en discuter avec d’autres lecteurs pour échanger des points de vue et apprendre davantage sur ce que l’on n’aurait pas compris ou raté dans les passages. Dans ce billet, nous nous attèlerons sur le livre de Robert Kiyosaki intitulé « Père riche, père pauvre », publié en anglais en 1997 puis traduit en français en 2001, relatant ses expériences et le parcours qui lui a permis de devenir le multimillionnaire qu’il est aujourd’hui. Cette chronique, nous l’appellerons : « Père riche, père pauvre », le guide en 5 leçons.

Pere riche pere pauvre, le guide en 10 leçons
« Père riche, père pauvre », le guide en 5 leçons

Résumé de « Père Riche, Père Pauvre » de Robert Kiyosaki

Au rayon psychologie et développement personnel des librairies, le livre « Père Riche, Père Pauvre » de Robert Kiyosaki brise de nombreux mythes sur comment devenir riche, notamment la croyant qui veut qu’une maison est un actif, explique aux parents pourquoi ils ne doivent pas se fier à l’éducation actuelle pour enseigner les bases de l’argent à leurs enfants, enseigne quoi enseigner aux enfants pour qu’ils aient plus tard la réussite financière.

« La principale raison pour laquelle les gens sont aux prises avec des problèmes financiers est qu’ils ont passé plusieurs années à l’école, mais n’ont rien appris en ce qui concerne l’argent. Il en résulte que les gens apprennent à travailler au service de l’argent… mais n’apprennent jamais à mettre l’argent à leur service. » – Robert Kiyosaki

Relation entre père riche et père pauvre de Robert Kiyosaki

Avant d’entamer notre chronique, il est judicieux de faire le point sur le titre du livre : à qui font référence père riche et père pauvre. Bien que le titre soit clair et compréhensible, il ne faut pas se méprendre sur ces deux pères :

Père Riche Père Pauvre
Il s’agit en quelque sorte du mentor de Robert Kiyosaki, la personne qui lui a tout appris. Il s’agit du père d’un de ses amis qu’il a rencontré lors de son enfance et qui lui enseignant les valeurs de l’argent et comment devenir riche. Son père riche ne travaillait pas pour l’État et n’était pas un salarié, il avait plusieurs entreprises et une façon bien a lui de gérer son argent sans attendre aucune aide de l’État. Il s’agit du véritable père de Robert Kiyosaki. Professeur d’école à Hawaï basant sa vie sur la sécurité de l’emploi : aller à l’école, faire des études et devenir salarié d’entreprise. Il avait cette inquiétude voire une grande peur inconsidérée de perdre sa retraite de l’État et de se retrouver « sans le sou ».

Les principes véhiculés par « Père Riche, Père Pauvre »

Dans son livre « Père Riche, Père Pauvre », Robert Kiyosaki souhaite transmettre son expérience, mais surtout : « Ce que les gens riches enseignent à leurs enfants à propos de l’argent – et ce que ne font pas les gens pauvres et de la classe moyenne ! » C’est cette citation que l’on retrouve sur la couverture de la nouvelle édition « bestseller » du livre sorti en l’an 2000.

Pour nous, 10 principes sont véhiculés dans ce livre :

  • Les riches ne maintiennent pas leur fortune en étant salariés.
  • Les biens (passifs) et les investissements (actifs) ne sont pas les mêmes choses.
  • Les riches ne travaillent pas pour l’argent, mais font travailler leur argent.
  • La finance doit être inculquée dès le plus jeune âge et ne doit pas être cachée aux enfants.
  • Il ne faut pas hésiter à être un opportuniste pour gagner de l’argent.
  • Avoir une bonne idée d’affaires peut régler un problème d’argent.
  • Être courageux est indispensable si l’on souhaite entreprendre.
  • Il est important d’apprendre l’art de la négociation et d’en devenir un expert.
  • Il faut se payer d’abord avant de payer les autres.
  • Il est plus que recommandé d’avoir au moins une idée de base des compétences nécessaires à l’entrepreneuriat.

1ère leçon : Travailler pour apprendre et non pas pour devenir riche

Dans son livre, Robert raconte qu’à 9 ans, son meilleur ami Mike et lui ont demandé au père de Mike, qui fait référence au Père Riche, de leur apprendre à gagner de l’argent. Il leur demanda alors de faire le ménage dans l’un de ses nombreux magasins pour 10 cents la semaine. Avec ce salaire de misère, Robert n’en pouvait plus et pensait à démissionner. C’est à ce moment que Père Riche lui donna sa première leçon sur l’argent : « certaines personnes quittent leur travail, car elles ne sont pas assez bien payées, tandis que d’autres y voient une opportunité d’apprendre quelque chose de nouveau ». Par la suite, Père Riche leur demanda de travailler gratuitement pour lui pour les inciter à imaginer une manière de créer leur propre source de revenus. Et ils l’ont trouvé tout seul après avoir constaté qu’il y avait des bandes dessinées délaissées dans le magasin. Ils les ont récupérés pour ouvrir une bibliothèque et faire payer leurs camarades de classe 10 cents/2 heures de lecture. Ils ont ensuite demandé à la sœur de Mike de gérer leur affaire pour 1 dollar par semaine. Rapidement, l’argent est rentré et ils ont touché 9,5 $ par semaine sans rien faire – la première entreprise de Robert vient de voir le jour alors qu’il n’avait que 9 ans.

2ème leçon : Une éducation financière dès le plus jeune âge

D’après de nombreuses études, le fossé se creusant actuellement entre les plus riches et les plus pauvres n’est pas hasardeux. Cela n’a rien à avoir avec la chance ni que les uns sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche et les autres sont dans de beaux draps depuis leur naissance. Et le système éducatif tel qu’il est actuellement ne permet pas de réduire cet écart. Pourquoi ? Parce qu’à l’école, on n’enseigne pas aux enfants à devenir riche ni même un soupçon des rudiments de l’enrichissement.

Malheureusement, le système d’éducation actuel a pour objectif de conditionner les enfants à s’insérer dans le monde professionnel – à devenir de très bons employés et non de très bons employeurs. Et c’est ce qui fait toute la différence. D’autant plus que même les bases de la gestion des finances personnelles ne sont pas enseignées à l’école alors que c’est cela qui a permis aux riches de construire leur fortune. Si le système éducatif ne le fait pas, c’est le devoir des parents d’inculquer une éducation financière à leurs enfants afin qu’ils puissent acquérir plus tard les actifs leur permettant de générer des revenus. Et dans son livre, Robert Kiyosaki ne mache pas ses mots : « Une personne peut être très instruite, réussir professionnellement et être analphabète sur le plan financier ».

Les notions d’actif et de passif

En matière de base financière, les notions d’actif et de passif doivent être acquises dès le plus jeune âge pour éviter que les enfants plus tard commettent des erreurs dues à leurs méconnaissances. Pour faire simple, un actif permet de générer des revenus tandis qu’un passif génère des dépenses. Pour ce qui est des actifs, il y a par exemple les actions, les obligations, les propriétés intellectuelles et les biens immobiliers. Pour ce qui est des passifs, il y a l’emprunt, le prêt à la consommation ou encore les cartes de crédit.

En matière de gestion d’argent, voici de quoi il en retourne :

  • Les pauvres gèrent leur argent au jour le jour,
  • Les personnes de la classe moyenne achètent des passifs en pensant qu’il s’agit d’actifs ;
  • Les riches ou futurs riches se construisent un portefeuille d’actifs générant des revenus.

La dure réalité des choses est telle que les personnes de la classe moyenne sont en permanence en état de lutte financière dans la mesure où leur salaire est leur principale source de revenus et même si celui-ci augmente au fil des années, cela s’accompagne généralement de hausse d’impôts. Et les dépenses augmentent d’autant plus que les salaires. Et une erreur de leur part est de considérer leur maison (résidence principale) comme un actif alors que ce n’est pas le cas.

Illustration : remboursement de l’emprunt contracté pour acheter la maison, charges d’entretien importants, taxe foncière à s’acquitter et dépréciation du bien en fonction des fluctuations du marché. D’après cela, c’est plutôt la banque qui est propriétaire de la maison.

3ème leçon : S’occuper de ses affaires

Il ne faut pas quitter son travail en tant que salarié dans une entreprise parce que cela ne rapporte pas beaucoup alors que les efforts déployés sont conséquents. Ce qu’il faut faire, c’est de garder son travail tout en commençant à réfléchir à son propre business.

Robert Kiyosaki a d’abord été vendeur de photocopieurs chez Xerox avant de devenir entrepreneur. C’est grâce à son salaire, les revenus qu’il a accumulés qu’il a pu investir dans l’immobilier. En 3 ans seulement, il a pu avoir des revenus passifs – revenus générés par ses investissements dans l’immobilier qui ont excédé son salaire. Et même s’il a été l’un des 5 meilleurs commerciaux de l’entreprise, il ne s’est pas contenté de ça et a quitté la compagnie pour se consacrer à plein temps à son propre business.

Pour devenir riche ou atteindre l’indépendance financière, il ne faut pas dépenser tous ses revenus, mais se construire un portefeuille diversifié d’actifs. On dépensera plus tard lorsque ces actifs rapporteront suffisamment.

4ème leçon : Se payer avant de payer les autres

Ici, on parle d’impôts et du pouvoir des entreprises. Pour ceux qui ne le savent pas, l’impôt sur le revenu a été initialement mis en place pour faire participer les riches à la croissance ainsi qu’au développement du pays. Par la suite, il a été étendu à toutes les classes sociales, même les pauvres ne sont pas épargnés.

Mais les riches savent comment protéger leur argent des taxes pouvant être particulièrement lourdes. C’est leur entreprise qui leur offre moult avantages en termes de fiscalité. Voici une illustration simple de la botte secrète des riches :

  • Les propriétaires d’entreprise gagnent de l’argent puis les dépensent avant de payer leurs impôts ;
  • Les salariés d’entreprise gagnent de l’argent, paient leurs impôts et dépensent leur argent par la suite.

Tout cela pour dire qu’il faut d’abord se payer avant de payer les autres.

5ème leçon : Se créer ses propres richesses

Pour ne plus travailler pour l’argent, mais faire travailler son argent, il faut avoir une certaine culture financière et apprendre à investir. Il faut utiliser son temps à bon escient et trouver les meilleures opportunités.

Voici un exemple concret tiré de l’expérience de Robert Kiyosaki :

Dans les années 90, l’économie de la ville de Phoenix en Arizona n’était pas au beau fixe. Des biens immobiliers achetés 100 000 $ ne se vendaient plus qu’à 75 000 $ au maximum. Robert Kiyosaki n’a pas alors hésité à faire son « opportuniste » en achetant aux enchères publiques des maisons saisies pour impayé lui permettant alors d’acquérir le même type de maisons à 20 000 $ qu’il revendit par la suite à 60 000 $ – plus-value de près de 40 000 $. Après 6 mois à faire le va et vient entre les enchères publiques, il a pu se dégager un bénéfice net de 190 000 $ alors qu’il ne travaillait que 30 heures seulement.

Dans son livre, Robert Kiyosaki explique ce que lui a enseigné Père Riche à propos des 2 principaux types d’investisseurs :

  • Les investisseurs achetant des « packs d’investissement », c’est-à-dire qui confie leurs investissements à un gérant de fonds ou à un promoteur immobilier – manière claire et facile de placer son argent.
  • Les investisseurs professionnels qui s’occupent eux-mêmes de leurs investissements en saisissant toutes les opportunités pouvant se présenter à eux. Père Riche encourage ce type de comportement, mais pour que cela soit positif, il est nécessaire de travailler différentes aptitudes : savoir détecter une opportunité invisible aux yeux des autres, apprendre à lever des fonds et savoir faire travailler ensemble des personnes intelligentes.

Résumé

Le livre « Père Riche, Père Pauvre » de Robert Kiyosaki aborde d’une manière non conventionnelle l’écart qu’il y a entre les riches et les pauvres. Sur la couverture, on peut ainsi retrouver la citation : « Ce que les gens riches enseignent à leurs enfants à propos de l’argent – et ce que ne font pas les gens pauvres et de la classe moyenne ! ». Aujourd’hui multimillionnaire et un grand nom dans le domaine du développement personnel, Robert Kiyosaki n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche. Il s’est construit lui-même son empire grâce aux conseils de son Père Riche qui lui a inculqué les valeurs de l’argent et comment ne pas devenir son esclave. Cet ouvrage véhicule de nombreux principes, dont les plus importants sont : les riches ne conservent pas leur argent en étant salariés ; les riches ne travaillent pas pour l’argent, mais font travailler le leur ; une éducation financière dès le plus jeune âge est plus que recommandée ; il est recommandé de se payer avant de payer les autres (dépenser son argent avant de payer les impôts) et comprendre au minimum l’entrepreneuriat et apprendre l’art de la négociation.