Les matières premières en bourse

Le marché des matières premières ou commodities

Marché de gros et de détail, le marché des matières premières est là où se négocient les ressources naturelles exploitées par les industriels pour être transformées en produits finis ou semi-finis. Cela concerne les produits agricoles (café, blé, soja, bétail…), les énergies (pétrole, gaz, essence…) ou encore les métaux (or, argent, fer, zinc…). La production tout comme la consommation des matières premières dépendent de nombreux facteurs, tels que les saisons, les climats, les habitudes de consommation ou encore les facteurs économiques. Les matières premières se négocient en grande quantité et leurs cours sont sujets à une importante fluctuation, que ce soit sur le marché à terme que le marché au comptant.

On distingue deux types de matières premières :

• « Hard commodities » qui regroupent les énergies et les métaux (ordinaires comme précieux), dont le gaz, le pétrole, l’or et l’argent font l’objet d’un trading soutenu.
• « Soft commodities » qui regroupe les produits agricoles, dont le coton, l’orge, le blé, le soja, le riz, le café et le colza figurent par les produits les plus échangés

Les négociations des matières premières se font sur des marchés organisés ou sur des marchés de gré à gré (OTC – over the counter). Aujourd’hui dématérialisé, le marché des commodities se divise en 3 grands groupes : les métaux, les énergies fossiles et les matières premières agricoles. Ces produits font l’objet d’importantes négociations sur de nombreuses places financières, dont les plus importantes sont :

• ICE (Intercontinental Exchange) – gaz, cacao, café, coton, sucre, céréales… ;
• CBOT (Chicago Board of Trade) – maïs, riz brut, huile, lait, soja, avoine, blé, bois… ;
• COMEX (New-York Commodity Exchange) – métaux précieux ;
• NYME (New-York Mercantile Exchange) – café arabica, coton, cacao… ;
• LME (London Metal Exchange) – cuivre, étain, nickel, alliage d’aluminium, acier, zinc… ;
• LBMA (London Bullion Market Association) – pétrole, or, argent…

Les supports d’investissement et les investisseurs sur le marché des commodities

Bien que chasse gardée des investisseurs institutionnels, le marché des matières premières est également apprécié par les investisseurs aguerris et prêts à affronter une forte fluctuation des cours (volatilité). On peut investir sur les commodities par l’intermédiaire de différents supports : les OPCVM spécialisés, les trackers (Exchange Traded Commodities) qui ont pour objectif de réplique le cours des matières premières et les produits dérivés (certificats, turbos, warrants…) avec lesquels ont peut investir sur un actif sous-jacent ce qui limite le risque à la prime investie.

Quant aux acteurs de ce marché, ce sont principalement les producteurs acquérant des contrats à terme sur la base de leur production pour s’immuniser contre la future volatilité des cours. Il y a aussi les « hedgers » qui vendent/achètent pour compenser leurs risques ainsi que les spéculateurs misant sur l’effet de levier fournit par les produits dérivés.

Le fonctionnement du marché des matières premières

Lorsqu’on négocie des matières premières, on a deux choix :

• Passer par le marché au comptant : L’achat et la vente de produits font l’objet d’un règlement immédiat.
• Passer par le marché à terme : L’achat et la vente de produits donnent lieu à un paiement et à une livraison à une date ultérieure fixée dans un contrat.

Un producteur peut ainsi vendre à terme une partie de sa production avant que celle-ci ne soit récoltée. Cela lui permet de savoir à l’avance son prix de vente, peu importe l’évolution des conditions de marché entre-temps. Par exemple, un producteur de cacao vend sa récolte à un prix fixé dès le mois de juillet pour une livraison fin septembre. Grâce à cette vente à terme, il sera préservé d’une diminution éventuelle des cours.