Les modes de gestion de l’assurance-vie

L’assurance-vie figure parmi les enveloppes fiscales préférées des Français. Accessible à tous et surtout d’une grande souplesse, elle peut être gérée de nombreuses manières en fonction des besoins des épargnants (objectifs) et leur profil d’investisseur, entre autres. Pour faire fructifier son capital de la meilleure des façons, il est nécessaire de choisir un mode de gestion adapté. Découvrons ensemble les différentes modes de gestion suivant le niveau de risque que l’épargnant est prêt à prendre et ses objectifs : gestion libre, gestion pilotée, gestion à horizon, gestion profilée ou gestion sous mandat.

Les modes de gestion de l'assurance-vie
Les différentes modes de gestion de l’assurance-vie

Retour sur l’utilisation de l’assurance-vie

Aujourd’hui, la majorité des contrats d’assurance-vie sont multisupports, c’est-à-dire que les épargnants peuvent choisir de faire un apport en capital sur le fonds en euros représentant un support sécurisé et garanti, ou en unités de compte (UC) permettant alors d’investir dans des obligations, des actions ou encore des parts de fonds (FCP, SCPI, OPCVM…). Bien évidemment, il est possible de mettre à la fois de l’argent dans le fonds en euros, d’un côté, et de l’autre dans les UC.

Cependant, il est nécessaire de retenir que la fraction du capital mise en unités de compte n’est pas garantie contrairement au fonds en euros. Les épargnants sont exposés directement aux fluctuations des marchés et de ce fait pourront essuyer des pertes. Mais en contrepartie, ils bénéficieront d’un potentiel de rentabilité plus élevé par rapport au support garanti de leur contrat d’assurance-vie.

Il reste à savoir si l’on doit mettre tout ou partie de notre capital en unités de compte si l’on ne dispose pas de connaissances en la matière. Heureusement qu’il existe différentes modes de gestion permettant d’investir efficacement sur les marchés financiers par l’intermédiaire de l’assurance-vie sans pour autant être un expert dans le domaine.

Le choix du mode de gestion

Choisir un mode de gestion de son assurance-vie revient à définir la manière (comment et par qui) dont les capitaux sont placés en unités de compte. Les épargnants peuvent se tourner vers son assureur pour cela ou à toute entité, comme un asset management ou une société de gestion. Les décisions seront ainsi prises directement par celui à qui l’on a confié la gestion et conformément au profil de risques ainsi qu’aux objectifs fixés dès le départ.

Suivant le mode de gestion choisi, la répartition des capitaux dans l’assurance-vie peut évoluer avec le temps suivant l’âge, les objectifs ainsi que la composition globale du patrimoine, et bien évidemment du profil d’investisseur – ce dernier n’est pas le même à 20 ans comme à 70 ans ou encore à 50 ans.

Et s’il est vrai qu’il existe de nombreuses méthodes de gestion de l’assurance-vie, toutes ne sont pas disponibles auprès de toutes les institutions et compagnies d’assurance-vie les commercialisant. Il est alors important de bien comparer les offres avant de signer son contrat d’assurance-vie – celui le plus adapté à satisfaire ses besoins.

Les différentes méthodes de gestion de l’assurance-vie

1. La gestion libre

Pour cette forme de gestion, comme son nom le suggère, les épargnants ont une totale prise en main de leur assurance-vie – c’est d’ailleurs le mode d’arbitrage par défaut de cette enveloppe fiscale. Ils sont alors les seuls maîtres à bord et peuvent choisir eux-mêmes les supports tout en déterminant le juste montant investi sur chacun. Il s’agit du mode de gestion le plus souple tout en étant le plus risqué puisqu’il nécessite une certaine expérience. Ainsi, il est plus recommandé aux personnes ayant de l’expérience dans l’investissement. La gestion seule de son épargne demande notamment du temps, mais surtout une bonne connaissance des marchés financiers afin de réagir rapidement aux fluctuations.

2. La gestion pilotée

Cette forme de gestion également appelée gestion automatisée correspond à une gestion libre avec des options d’arbitrage automatique. Les épargnants sont libres de modifier la répartition de leurs actifs, mais des options choisies lors de l’ouverture du contrat seront activées automatiquement dans des cas précis : dynamisation des plus-values, limitation des pertes avec un stop loss, sécurisation des plus-values (take profit), investissement progressif, répartition constante…

3. La gestion profilée

Pour ce mode de gestion, les épargnants confient la gestion de leur contrat d’assurance-vie à des experts. Celui-ci est alors idéal pour ceux n’ayant aucune connaissance en matière de marchés financiers ou tout simplement n’ayant pas le temps ou ne souhaitant s’occuper de rien. La gestion est alors opérée sur la base du profil d’investisseur au moment de la souscription : profil prudent, profil équilibré ou profil dynamique. Le gestionnaire, qui est peut aussi bien être l’assureur lui-même, réalise tous les arbitrages et tient compte du profil et des objectifs de chaque épargnant.

4. La gestion à horizon

Pour cette forme de gestion de l’assurance-vie, il s’agira de faire évoluer l’épargne en fonction de la situation de l’assuré. La gestion à horizon est également appelée sécurisation progressive de l’épargne. Ici, les profils avec un horizon de placement sur le long terme sont les plus recherchés, c’est-à-dire les épargnants acceptant de laisser leur capital fructifier pendant de nombreuses années (des décennies). La répartition des avoirs évoluera en fonction de l’âge et du profil d’investisseur. En optant pour ce mode de gestion, l’épargnant accepte notamment que son argent soit principalement investi sur des supports plutôt dynamiques au départ et au fur et à mesure que les années passent, celui-ci sera réalloué de manière progressive sur des supports moins risqués.

5. La gestion sous mandat

Également appelée gestion déléguée ou privée, la gestion sous mandat consiste à confier la gestion de tout son capital à un professionnel. C’est l’option idéale pour les épargnants en recherche d’une dynamisation de leur capital sans s’en préoccuper. Cependant, cette forme de gestion comprend des frais additionnels et comporte toujours des risques de perte en capital dans la mesure où la société de gestion ou l’assureur n’a qu’une obligation de moyens et non une obligation de résultat. C’est pour cette raison que si l’on opte pour la gestion sous mandat, il faudra être clair dès le départ en définissant bien ses objectifs et le niveau de risque que l’on consent à prendre avec son gestionnaire.

Résumé

L’assurance-vie est une enveloppe fiscale parmi les plus prisées des Français puisqu’elle est accessible à tous, très souple et qu’il est possible d’en avoir plusieurs contrairement aux livrets règlementés, par exemple. Si elle permet de bénéficier d’exonération d’impôts après une certaine période de temps, elle propose aussi plusieurs modes de gestion pour répondre aux besoins des épargnants, mais surtout pour les aider à faire fructifier leur argent de la meilleure des manières suivant leur profil d’investisseur, leur âge ou encore leurs objectifs de placement. Il existe principalement 5 modes de gestion de l’assurance-vie, lesquels sont la gestion libre, la gestion pilotée ou automatisée, la gestion profilée, la gestion à horizon (sécurisation progressive de l’épargne) ainsi que la gestion sous mandat ou déléguée/privée.