Le choix des unités de compte de son assurance-vie

L’assurance-vie représente une enveloppe fiscale permettant d’investir sur les marchés financiers. Celle-ci n’est pas uniquement un fonds en euros garanti et sécurisé, mais également un bon choix d’unités de compte (UC). Ces dernières peuvent regrouper de nombreux actifs financiers : fonds actions, obligations ou immobiliers permettant alors de dynamiser l’épargne. Sur un contrat d’assurance-vie, on peut alors héberger des unités de compte de types fonds d’investissement actifs (SICAV ou OPCVM), des fonds indiciels dits passifs (trackers/ETF), de l’immobilier pierre-papier via SCPI et des actions en direct (titres vifs). Ce qu’il faut retenir cependant, c’est que les unités de compte présentent des risques de perte en capital dans la mesure où les assurés sont soumis aux fluctuations des marchés financiers, mais en contrepartie, celles-ci sont bien plus rémunératrices à long terme que le fonds en euros. Focus sur

Investissement pierre-papier en assurance-vie SCPI, SCI et OPCI
Définition de l’investissement pierre-papier en assurance-vie

Comprendre les unités de compte en assurance-vie

En matière d’investissement, l’assurance-vie propose des supports intéressants offrant un meilleur rendement que le fonds en euros classique. Il s’agit des unités de compte. Ce sont des supports d’investissement sur lesquels il est possible de placer tout ou une partie du capital et ainsi acquérir différentes classiques d’actifs : parts d’actions, d’obligations, de fonds de placement… Cela permet ainsi aux assurés (épargnants/investisseurs) de se constituer un portefeuille diversifié, et ainsi de faire baisser le risque tout en cherchant du rendement.

On retrouve un grand choix d’unités de compte. Ainsi, les fonds qui sont les supports eux-mêmes peuvent être constitués d’actions, de produits monétaires, d’obligations et bien d’autres encore. Il s’agit principalement de FCP (fonds commun de placement), d’OPCVM (organisme de placement collectif en valeurs mobilières) et de SCPI (société civile de placement immobilier). Grosso modo, la part de l’épargne en assurance-vie investie sur ces supports est placée sur les marchés financiers et immobiliers.

Généralement, ces fonds sont gérés par des entreprises de gestion ou par la compagnie d’assurance elle-même ; on appelle cela gestion pilotée. Ce sont eux qui décident des actifs sur lesquels investir et dans quelle proportion. Bien évidemment, cette gestion se fait sur la base du profil d’investisseur : objectifs, niveau de risque accepté… à noter qu’une même entreprise de gestion peut proposer plusieurs fonds différents. Cela permet alors à chaque assuré d’y trouver son compte suivant les secteurs d’activité ou les zones géographiques l’intéressant, mais également le niveau de risque qu’il est prêt à prendre comme nous venons de mentionner.

Il arrive également que les assurés gèrent eux-mêmes leur contrat d’assurance-vie. Il s’agit d’une gestion libre comme avec un compte-titres ordinaire (CTO) ou un plan d’épargne en actions (PEA). Pour perdurer à long terme, c’est-à-dire ne pas trop perdre en capital tout en ayant un rendement optimal, ils doivent alors faire le bon choix du contrat d’assurance dans un premier temps puis sélectionner les unités de compte les plus adaptées à leur profil.

Faire le bon choix du contrat d’assurance vie pour investir en unités de compte

La première chose à faire pour un investisseur souhaitant placer son argent en unités de compte, c’est de choisir le bon outil, c’est-à-dire le contrat d’assurance-vie qui le convient le mieux. Mais concrètement, il faudra choisir un contrat avec peu de frais et offrant un bon choix d’unités de compte.

Sur le marché des assurances-vie, il existe principalement 3 entités :

Les banques traditionnelles (banques de réseau, banques de proximité, banques de service…) ;

  •  

    Les banques en ligne ;

  • Les courtiers en ligne spécialisés dans l’assurance-vie.
  • Voici un tableau récapitulatif des propositions moyennes de ces 3 entités :

      Banques
    traditionnelles
    Banques en ligne Courtiers en ligne
    spécialisés

    Frais sur versement

    3 % 0 % 0 %

    Frais de gestion annuelle en unités de compte

    1 % 0,75 % 0,60 %

    Frais d’arbitrage

    15 €/arbitrage Gratuit Gratuit

    Nombre d’unités de compte

    20 – 30 unités de compte (uniquement des unités de compte maison) Plus de 100 unités de compte de différentes sociétés de gestion Plus de 500 unités de compte de différentes sociétés de gestion

    Les types d’unités de compte à mettre dans son contrat d’assurance-vie

    Comme nous l’avons indiqué précédemment, un contrat d’assurance-vie peut avoir une multitude d’unités de compte pouvant prendre plusieurs formes :

    • Unités de compte monétaires à très faible risque et très peu de volatilité, mais avec une espérance de gain moindre ;
    • Unités de compte obligataires qui sont des obligations souveraines (dettes d’État) et des obligations d’entreprises (corporate bonds) qui sont principalement divisées en deux catégories : « High Yield » pour les obligations d’entreprises jugées moins solvables et « Investment grade » ou IG pour les obligations d’entreprises jugées solides financièrement ;
    • Unités de compte actions pouvant être des titres vifs (actions en direct), mais généralement des trackers pour diversifier et éviter les risques relatifs à la volatilité des actions en direct – certains fonds action sont spécialisés dans une zone géographique précise (USA, Europe, pays émergents…), un secteur d’activité particulier (NTIC, automobile, luxe, santé…) ou des entreprises particulières (small caps pour petites capitalisations, large caps pour grandes capitalisations…) ;
    • Unités de compte immobilières qui sont généralement des placements en pierre-papier via SCPI (société civile de placement immobilier) – investissement en immeubles d’habitation, commerce ou bureaux ;
    • Unités de compte diversifiées qui sont investies d’une part en actions et d’une autre en obligations avec des proportions ajustées suivant le marché par les gérants de fonds.

    Ces fonds sont généralement appelés fonds actifs et administrés par des gérants de fonds moyennant des frais de gestion annuelle de 2 % en moyenne. Seuls les trackers font exception puisque ce sont des fonds passifs. Les trackers ont pour objectif de répliquer le marché sans tenter de le battre. Il faut savoir que cette passivité offre un grand avantage : des frais de gestion annuelle de 0,25 % en moyenne – à long terme, les trackers battent la plupart des fonds actifs.

    Les régions du monde où investir en unités de compte

    Contrairement au plan d’épargne en actions limité aux titres d’entreprises européennes ou ayant leur siège dans l’Union européenne ou l’Espace économique européen, l’assurance-vie n’est pas limitée géographiquement pour ses unités de compte. Certains fonds sont investis internationalement. Si certains tournent autour d’une zone particulière, comme l’Europe, l’Asie ou les pays émergents, d’autres préfèrent cibler spécifiquement un pays, comme les États-Unis, la Chine, le Japon ou encore l’Inde.

    Lorsqu’on investit en unités de compte ou dans d’autres supports d’investissement, la diversification doit être au cœur de la stratégie de placement. Il ne faut pas se rabattre sur la France seulement, par exemple, qui ne pèse que moins de 10 % du marché actions mondial. Pour une allocation représentative du marché actions mondial, ce serait plutôt 60 % pour les États-Unis et 40 % pour l’Europe.

    Les échelles de risque des unités de compte

    Les unités de compte sont soumises à une obligation règlementaire concernant le risque à prendre pour les épargnants/investisseurs. Ainsi, chaque unité de compte est notée sur une échelle de risque allant de 1 à 7 – indicateur SRRI (Synthetic Risk and Reward Indicator) qui figure dans le Document d’Information Clé de l’Investisseur, le fameux DICI, de chaque fonds d’investissement. Un SRRI 1 représente une unité de compte sans risque de perte en capital tandis qu’un SRRI 7 représente une unité de compte très volatile et de ce fait très risquée.

    Le SRRI mesure globalement l’amplitude de la performance d’un investissement par rapport à la moyenne. On parle alors de volatilité ou écart-type autour de la moyenne. Voici l’échelle de risque SRRI couplée à la volatilité :

    SSRI 1 SSRI 2 SSRI 3 SSRI 4 SSRI 5 SSRI 6 SSRI 7

    Volatilité
    <0,50 %

    Volatilité
    <2 %

    Volatilité
    <5 %

    Volatilité
    <10 %

    Volatilité
    <15 %

    Volatilité
    <25 %

    Volatilité
    > 25 %

     En règle générale, plus la volatilité est importante, plus l’espérance de rendement est élevée. Et les investisseurs pourront alors lisser le risque en plaçant à long terme sur des actifs plus risqués. Pour une comparaison, un fonds actions est généralement évalué SRRI 5, 6 ou 7 sur 7, donc pouvant être très risqué. D’un autre côté, un fonds patrimonial avec moins de 40 % d’actions sera moins volatil (moins risqué) généralement évalué SRRI 3 ou 4 sur 7. Et un fonds monétaire le moins risqué avec un SRRI 1 sur 7 à la manière du fonds en euro.

    Résumé

    Avec l’assurance-vie, les épargnants/investisseurs peuvent faire fructifier leur capital avec un rendement plus élevé que celui du fonds en euro. Il s’agit des unités de compte ou UC. Ceux-ci peuvent regrouper différents actifs financiers de types fonds d’investissement actifs (OPCVM et SICAV), des fonds indiciels (ETF/trackers), des titres vifs (actions en direct) ainsi que de l’immobilier pierre-papier via SCPI. En gros, il y a les UC monétaires, les UC actions, les UC obligataires, les UC immobilières et les UC diversifiées qui répondent à tous les profils d’investisseurs. Et faire le bon choix des unités de compte, c’est d’abord choisir un bon contrat d’assurance-vie et d’après de nombreux comparatifs, les courtiers spécialisés en assurance-vie sont ceux proposant les meilleures offres : 0 % de frais sur versement, 0,60 % de frais de gestion annuelle en moyenne, frais d’arbitrage gratuit…