Trading : l’essentiel à savoir

Lorsqu’on parle de trading, cela fait référence à l’activité d’investir sur les marchés financiers. Un trader placera son capital sur différents produits financiers afin d’en tirer bénéfices et ainsi faire des plus-values. Si les principaux acteurs dans le milieu sont les traders professionnels, qui travaillent pour le compte de tiers en plaçant leur argent à leur place ainsi que le leur, il existe aujourd’hui de plus en plus de particuliers s’adonnant à cette activité en tant qu’indépendant. En effet, le trading est à la portée de tous. Voici l’essentiel à savoir sur le trading : comment en faire ? qu’est-ce qu’on appelle analyse en trading ? quels sont les différents styles de trading ? quelles sont les diverses techniques de trading ?

Trading
La pratique du trading

Comment faire du trading ?

Pour faire du trading, il est nécessaire pour un particulier de passer par plusieurs étapes :

  • Disposer d’un compte spécifique autre que son compte courant : un PEA (plan d’épargne en actions) ou un CTO (compte-titres ordinaire) permettant d’acheter, de vendre et de stocker des produits financiers sur les marchés ;
  • Passer par un intermédiaire financier pour faire des opérations : Un intermédiaire financier peut être un courtier ou broker, mais également une banque faisant office de courtier. C’est celui-ci qui passe les ordres de trading sur les marchés.

S’il souhaite effectuer les opérations de trading lui-même, il devra suivre d’autres étapes :

  • Faire des analyses : En trading, les analyses sont essentielles pour pouvoir performer efficacement sur les marchés financiers. C’est par l’intermédiaire d’un logiciel d’analyse graphique qu’il sera possible de faire de l’analyse technique, qui est le principal type d’analyses effectuées par les traders professionnels et amateurs.
  • Suivre une formation : Afin d’être performant en trading, il est nécessaire d’avoir suivi une bonne formation. C’est lors de celle-ci que les futurs traders apprendront à faire des analyses qui représentent les clés de bons investissements.

Différences entre bourse et trading

En matière d’investissement, de nombreuses personnes se posent la question quant à la bourse et au trading. Lorsqu’on parle de la bourse, c’est une façon familière de désigner un investissement boursier : placer de l’argent sur des produits financiers générant par la suite des dividendes pour du long terme. Pour le trading, il s’agit de négocier des produits financiers au meilleur prix afin de les revendre à un prix plus élevé à court ou moyen terme afin de faire des plus-values. On distingue principalement 3 nuances entre la bourse et le trading :

Notion de possession : Dans un investissement boursier, les titres obtenus lors de l’achat de produits financiers sont détenus pour une longue durée afin qu’ils génèrent des dividendes. Dans le trading, la notion de possession est presque inexistante puisque les traders revendent rapidement les produits qu’ils achètent quand une occasion au meilleur prix se présente (durée de possession entre quelques secondes à plusieurs jours au maximum).

Notion de temps : Les investisseurs font du temps leur allié tandis que les traders jouent contre la montre. Cela signifie que les investisseurs parient sur l’augmentation de la valeur de leurs titres au fil des années tandis que les traders jouent sur la rapidité des échanges afin de profiter de plus-values.

Notion de levier : La notion de levier est propre au trading. Il s’agit d’une notion de spéculation que les traders utilisent à foison afin de multiplier leurs gains sur les marchés financiers. Toutefois, celle-ci comporte des risques, mais les traders sont prêts à faire face aux retournements de situations et d’ailleurs, certains d’entre eux jouent même dessus.

Faire des analyses en trading

En trading, faire des analyses est primordial pour se positionner efficacement sur les marchés financiers. Il s’agit de la pierre angulaire de la prise de décision en trading. L’analyse en trading peut prendre différentes formes avec de nombreux indicateurs à utiliser pour chaque analyse. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faudra tout connaître afin de faire du trading. En effet, certains grands classiques sont amplement suffisants pour être pertinents sur les marchés. Il existe différentes catégories d’analyse en trading, dont les plus importantes sont :

  • L’analyse technique ;
  • L’analyse quantitative ;
  • L’analyse comportementale ;
  • L’analyse fondamentale.

L’analyse technique, la pierre angulaire du trading

L’analyse technique se base sur les prix des produits financiers ainsi que sur le comportement des intervenants (vendeurs et acheteurs) permettant ainsi de tirer des tendances et des conclusions pour se positionner efficacement sur les marchés. Celle-ci réunit différentes analyses effectuées sur les cours de bourse présentés sur des graphiques. Il faut retenir dès le début que l’analyse technique n’est pas une science exacte, mais elle permet d’avoir des signaux permettant de se faire un solide avis pour passer à l’action. Plusieurs éléments de prise de décision peuvent être utilisés en analyse technique :

  • Chandeliers japonais ;
  • Figures chartistes ;
  • Représentations graphiques ;
  • Autres signaux créés par les traders eux-mêmes pour leur propre compte.

Fondement de l’analyse technique

Le fondement de l’analyse technique en trading est qu’il est possible de retrouver toutes les informations pertinentes des marchés avec le prix ou plutôt l’historique des prix. Les traders se basent ainsi sur l’historique d’un indice ou d’un titre financier sans prendre en compte les données fondamentales des entreprises ni d’autres facteurs économiques. Hypothétiquement parlant, l’analyse technique tend à démontrer que le prix a tendance à se répéter en raison des comportements collectifs des intervenants sur les marchés : traders et investisseurs. Ainsi, l’analyse technique se concentre sur les principes suivants :

evolution du prix

 

L’utilisation des indicateurs techniques

En analyse technique, il est courant d’utiliser des indicateurs pour prédire l’évolution future des cours. Les indicateurs techniques prennent la forme de formules basés sur l’étude des prix, des volumes ou d’autres éléments pour permettre de tirer profit d’une configuration de marché ou d’une situation donnée. Les traders peuvent ainsi, avec les indicateurs, visualiser graphiquement l’évolution de la vitesse et la qualité d’un mouvement sur une période déterminée. Nombreux sont les indicateurs pouvant être utilisés en analyse technique :

  • Indicateurs de tendance : Les indicateurs de tendance traduisent la dynamique du marché ainsi que sa vitesse. Ceux-ci sont utilisés pour définir la tendance en cours ainsi que les niveaux de résistances et de supports.
  • Indicateurs de Momentum : Les indicateurs de Momentum traduisent la vitesse et la force du mouvement sur un graphique pour identifier un essoufflement du courant acheteur ou vendeur. Cela permet de déterminer s’il y aura un retournement possible à court terme du marché ou une correction.
  • Indicateurs de volume : Les indicateurs de volume traduisent la force du mouvement ainsi que la psychologie des traders/investisseurs. Des volumes importants indiquent un mouvement fort tandis que de faibles volumes font référence à un essoufflement du mouvement avec une probabilité de correction.
  • Indicateurs de volatilité : Les indicateurs de volatilité sont utilisés pour déterminer l’indécision et la nervosité qui existent sur le marché. En recourant à ces indicateurs, les traders mesurent alors le niveau de risque : une volatilité importante implique un risque important.
  • Oscillateurs : Les oscillateurs permettent aux traders de déterminer des zones de tensions entre les vendeurs et les acheteurs. Le résultat de ces indicateurs implique souvent un retournement ou une correction de marché à court terme.

Les indicateurs techniques représentent de précieux outils pour les traders puisqu’ils leur permettent de prendre efficacement les meilleures décisions. Toutefois, il sera nécessaire de bien comprendre leur fonctionnement pour pouvoir optimiser leurs réglages sur les logiciels d’analyse et aussi les rendre performants. Il faut retenir que chaque indicateur technique dispose de qualités comme de défauts. Ainsi, certains indicateurs sont plus adaptés dans un marché directionnel tandis que d’autres sont plus pertinents pour identifier des retournements de tendance.

L’analyse fondamentale

À l’opposé de l’analyse technique, il y a l’analyse fondamentale. Celle-ci se base alors sur toutes les données relatives aux entreprises dites fondamentales. Ce type d’analyse part du principe que le cours du marché est non pas reflété par le prix comme avec l’analyse technique, mais plutôt par la valeur intrinsèque de l’entreprise – les données sont ainsi assimilées par le marché. L’analyse fondamentale prend ainsi en considération les différents éléments qui touchent à la santé économique des entreprises, que ce soit de près ou de loin : bénéfices, résultats, part de marché, qualité du management…

Les facteurs quantitatifs et qualitatifs

En bref, ce sont les facteurs quantitatifs (éléments pouvant être chiffrés et mesurés) et les facteurs qualitatifs (éléments fondés sur la qualité ou le caractère particulier d’un élément par opposition à sa taille ou à sa quantité) qui constituent les données utilisées en analyse fondamentale.

Facteurs quantitatifs Facteurs qualitatifs

– Caractéristiques chiffrées et mesurables de l’activité des entreprises ;
– États financiers représentant la plus grande source de données chiffrées :
● Résultat ;
● Bénéfices ;
● Actifs…

– Facteurs immatériels entourant l’activité des entreprises :
● Pouvoir de la marque ;
● Notoriété par rapport à la concurrence ;
● Qualité des dirigeants ;
● Types de brevets…

L’utilisation des ratios financiers

L’analyse fondamentale se base ainsi sur toutes les variables relatives aux entreprises, du chiffre d’affaires à la qualité des dirigeants, en passant par les bénéfices, les ventes, le résultat, le pouvoir de la marque ainsi que les brevets. Celle-ci a pour rôle de déterminer la valeur d’une action et donc la valeur intrinsèque d’une entreprise. Par ailleurs, des ratios financiers sont utilisés à cet effet : le BPA (bénéfice net par action), le PER (price-to-earnings ratio), le rendement, le ROE (return on equity – retour sur capitaux propres), la VNC (valeur nette comptable), le taux de distribution, le PEG (price-to-earnings growth)…

Si l’analyse fondamentale s’utilise plutôt dans le cadre d’un investissement boursier, certains traders la mixent avec l’analyse technique pour avoir des données plus pertinentes et ainsi être sûrs et certains de se positionner efficacement sur les marchés financiers. Par ailleurs, celle-ci nécessite d’autres analyses pour disposer des meilleures données : analyse financière, analyse sectorielle, analyse géographique, analyse macro-économique…

L’analyse quantitative

Dans un tout autre registre, c’est-à-dire différemment de l’analyse technique et de l’analyse fondamentale, l’analyse quantitative trouve ses sources dans les mathématiques et les statistiques. Celle-ci se présente aussi comme un dérivé des probabilités servant à mieux déterminer la valeur d’un actif financier, et cherche alors à modéliser des algorithmes pour permettre aux traders de mieux se positionner sur les marchés financiers ou encore de se protéger contre les risques.

L’analyse quantitative permet alors d’élaborer une gestion du risque algorithmique et celle-ci se fonde sur 3 piliers qui sont : la modélisation, la mesure et la recherche mathématique/statistique. L’analyse quantitative est principalement axée sur des données mathématiques financières qui ont pour objectif de fournir aux traders des modèles statistiques et de probabilité pour analyser et comprendre les cours de bourse, et ainsi prévoir les futures orientations. Son objectif est similaire à celui de l’analyse technique, trouver des signaux d’achat ou de vente afin de se positionner efficacement sur les marchés financiers.

L’analyse comportementale

Bien que rarement utilisée par les traders, l’analyse comportementale fait partie des catégories principales d’analyses. Celle-ci est issue de la finance comportementale, un sous-jacent de l’économie comportementale, et est utilisée pour déterminer les influences que peuvent avoir les biais psychologiques sur le comportement des acteurs des marchés (investisseurs et traders). Les traders s’adonnant à ce type d’analyse cherchent à savoir comment ces biais influencent un cours de bourse pour pouvoir les repérer, les anticiper et ainsi fructifier dessus. Par exemple, le comportement moutonnier de certains acteurs a des répercussions majeures sur les cours de bourse : changement de tendance impactant le cours de bourse (négativement en général).

Dans l’analyse comportementale, trois facteurs sont pris en compte : la psychologie, les croyances et les émotions. Ceux-ci influencent alors le comportement des investisseurs sur les marchés, les poussant alors à faire des erreurs dans leurs prises de position. Dans le jargon, on appelle cela les biais cognitifs et il en existe différentes sortes : biais d’ancrage, biais de disponibilité, excès de confiance, biais de conservatisme, aversion à la perte, heuristique de représentativité, comportement grégaire (comportement moutonnier), etc.

Les analyses en amont et en aval des prises de position

Les traders utilisent deux types d’analyse dans le cadre de leurs diverses opérations sur les marchés financiers :

  • analyse de pré-positionnement ;
  • analyse post-positionnement.

En pré-positionnement, les traders effectuent diverses analyses (analyse technique, analyse comportementale, analyse quantitative ou analyse fondamentale, ou un mix de 2, 3 ou 4 d’entre elles) en dessinant 2 scénarios : bon scénario et mauvais scénario. Pourquoi planifier un mauvais scénario ? Parce qu’on ne sait jamais ce que les marchés financiers réservent. Les retournements de marchés sont monnaie courante et il est possible de s’en prémunir en se protégeant avec différents dispositifs, comme l’ordre stop loss.

En post-positionnement, les traders sont amenés à revenir sur leurs prises de décisions pour les analyses correctement, si cela est possible. Ils devront ainsi vérifier que l’investissement qu’ils ont fait tient compte de leur plan de trading. L’analyse post-positionnement est également appelée débriefing.

Les styles de trading

Dans le trading, on retrouve différentes pratiques : scalping, swing trading, day trading, trading de position et trading d’actualités. Ces pratiques se formalisent par le temps que les traders consacrent à leurs opérations, d’un côté, mais également au risque qu’ils prennent. Certaines pratiques sont beaucoup plus risquées que d’autres. C’est par exemple le cas du scalping qui est un style de trading spéculatif à l’opposé du swing trading beaucoup moins risqué. Par ailleurs, le niveau des traders conditionne également la pratique adoptée. Pour un débutant, il ne sera pas question de faire du scalping ; il peut, mais c’est à ses risques et périls.

Le scalping

C’est un style de trading généralement pratiqué par les professionnels et les traders ayant un niveau expert. Le scalping nécessite des prises de décision rapide pour se positionner sur des produits financiers afin de les revendre rapidement et ainsi jouer sur l’écart entre le prix d’achat et le prix de vente. Le niveau de stress est immensément élevé et il faut avoir des nerfs d’acier pour pouvoir continuer à faire du scalping après avoir essuyé de nombreuses pertes. En effet, c’est généralement le cas : 9 pertes d’affilée pour que la 10ème opération rapporte au maximum. C’est une discipline très éprouvante. Et en plus des nerfs d’acier, il faut avoir une grande dextérité et être rapide pour pouvoir « scalper ».

Le day trading

C’est un style plus soft que le scalping. Les traders pratiquant ce style ne jouent pas contre la montre aussi vite que les scalpers. Ils seront plus posés et réaliseront leurs analyses avant l’ouverture des marchés puis mettront au point leur stratégie pour leur journée de trading. En effet, ce qui caractérise ce type de trading, c’est la durée de détention des titres : de l’ouverture à la fermeture des marchés. En fonction des analyses effectuées avant l’ouverture, les traders capitaliseront sur une montée ou une baisse des cours. Ils mettront en place des alertes pour leur permettre de valider ou non leurs prévisions.

Le swing trading

Par rapport aux deux précédents styles de trading, le swing trading est le plus soft. Pas question de liquider rapidement les titres achetés. Les traders pratiquant ce style aiment garder leurs positions ouvertes sur plusieurs jours – généralement 5 jours au maximum. Tout comme avec le day trading, ils mettront en place des alertes pour être prévenus des situations des marchés sur lesquels ils se sont positionnés. Certains analyseront les cours avant l’ouverture, que ce soit le soir ou le matin avant l’ouverture des marchés pour choisir de garder ou non leurs positions. Le swing trading convient aussi bien aux débutants qu’aux traders expérimentés.

Le trading d’actualités

Ce style de trading revêt une forme particulière. Les traders le pratiquant sont apparentés à des opportunistes puisqu’ils ne performeront qu’en fonction de l’actualité et au gré des annonces qu’ils attendront. Par exemple, ils n’hésiteront pas à spéculer sur la baisse du cours des matières premières comme suite à une forte sécheresse ou sur l’envolée du prix du pétrole à cause d’une difficulté de production passagère d’un pays. Pour pratiquer ce style de trading, il est nécessaire d’avoir une grande culture générale, d’un côté, et être à l’affût des news afin de se positionner rapidement pour ne pas louper la vague.

Le trading de position

Ce style de trading est à l’extrême opposé du scalping qui est à très court terme. Le trading de position représente une pratique à long terme s’apparentant à l’investissement en bourse. Les traders pratiquant cette méthode achèteront des actions pour les garder pendant plusieurs années. Ils parient alors sur les performances des entreprises cotées sur une longue durée. Contrairement aux autres traders, ils ne se soucieront pas du court terme et savent que le temps leur donnera raison. De temps en temps, ils analyseront les cours de leurs actions pour connaître leurs performances et ils pourront être tenter de les céder s’ils trouvent cela intéressant, mais leur vision sur de nombreuses années l’impliquera moins dans les analyses de trading.

Les particuliers qui débutent en bourse devront adopter un style adapté à leur niveau de connaissances, d’un côté, mais également à leur niveau d’implication et à leurs objectifs financiers. Ces débutants devront bannir les styles nécessitant des temps de réflexion courts, comme le scalping. Les styles les plus adaptés pour eux sont le trading de position, le trading d’actualités et le swing trading.

Voici un tableau récapitulatif des différents styles de trading avec les éléments les caractérisant et le niveau nécessaire pour les pratiquer efficacement :

Styles de trading Durée de détention Rendement moyen espéré Risque de perte Temps à y consacrer Niveau nécessaire

Scalping

Quelques secondes Pas de limite de gain Grosse perte rapide Plusieurs heures par jour Expert

Day trading

Quelques minutes à une journée au max. Plus de 20 % « sans limite » Grosse perte Plusieurs heures par jour Intermédiaire/Expert

Swing trading

Quelques jours/semaines Plus de 15 % Perte moyenne Quelques heures par semaine Tout niveau

Trading d’actualité

Plusieurs mois/années 5 à 10 % Faible perte Quelques minutes par mois Tout niveau

Trading de position

Plusieurs années 5 à 15 % Faible perte Quelques minutes par mois Tout niveau

*débutant, intermédiaire, expert

Le trading social ou trading communautaire

Dans les années 2000, une nouvelle forme de trading voit le jour. Il s’agit du trading social utilisé pour reproduire les stratégies utilisées par les traders sur le Forex (marché des devises). Avec l’avènement des réseaux sociaux, celle-ci a pris de nouvelles ampleurs. Le trading social est devenu le moyen le plus simple de performer efficacement sur les marchés financiers dans la mesure où il permet d’appliquer les stratégies d’autres traders ou encore de reproduire leurs ordres sur les marchés avec la possibilité d’interagir avec eux.

Répliquer les performances des autres

Avec le trading social, il n’y a plus besoin de faire des analyses techniques, fondamentales, quantitatives ou comportementales, ni à placer des tels ou tels ordres de bourse. Répliquer les méthodologies et analyses des autres permet de faire fructifier son argent sans pour autant connaître les détails et les principes du trading. Par contre, il sera nécessaire de répliquer des stratégies gagnantes et éprouvées pour éviter de faire un flop.

Les principes des réseaux sociaux appliquées au trading

Également appelé trading communautaire, le trading social reprend les principes des réseaux sociaux, comme Facebook ou encore Twitter. C’est sur une plateforme dédiée que les traders sociaux font leur opération après avoir surveillé les transactions d’autres traders, étudié les analyses de traders plus expérimentés, en apprendre davantage sur les processus de prise de décision et bien d’autres encore.

Trading social sur toutes classes d’actifs

Aujourd’hui, le trading social ne se limite plus au marché des devises comme à son origine. La pratique s’est étendue vers d’autres classes d’actifs puisque l’investissement sur les marchés financiers est devenu plus simple. Il est alors possible de faire du trading social sur les actions, les matières premières, les obligations, les indices et bien d’autres produits financiers et dérivés.

Le trading binaire

Dans le trading, il existe ce que l’on appelle le trading binaire. Cette forme de trading n’est pas à proprement parler du trading, mais une forme de jeu qui se base sur la chance et par rapport au trading traditionnel, il comporte plus de risques. Pourquoi ? Parce que les probabilités de gains sont faibles et qu’il faut miser contre son courtier et non le marché. Cette pratique est à éviter si l’on souhaite faire du véritable trading et non jouer aux jeux de hasard comme au casino.

Source du trading binaire : le code binaire en informatique

Le trading binaire trouve sa source dans le code binaire utilisé en informatique où il existe seulement deux symboles. Ici, on parle plutôt de deux sens : un sens haussier et un sens baissier. Il est vrai qu’on parie également sur la hausse ou la baisse d’un actif dans le trading traditionnel, mais avec le trading binaire, il n’y pas cette possibilité de se refaire. Ce qui est perdu est définitivement perdu. En fait, seules deux options existent : « gagner » ou « perdre ». Et dès que le sens directionnel est enclenché auprès du courtier, on ne peut plus faire machine arrière et il n’est pas possible de protéger son capital avec une quelconque forme d’ordre stop ou d’ordre limite.

Illustration :

Un trader parie contre son courtier qu’un actif est dans un sens haussier. Deux scénarios se profilent alors pour cette opération :

  • l’actif progresse et peu importe le montant de cette progression, le trader gagne.

  • l’actif baisse et peu importe le montant de cette baisse, le trader perd          

Avec le trading binaire, les traders ont ainsi 50 % de chance de gagner et 50 % de chance de perdre.

Le trading forex

Il existe de nombreux marchés financiers de part et d’autre de la planète sur lesquels les traders peuvent placer leur capital. Le plus important d’entre eux est le marché de devises appelé couramment « Forex » sur lequel des paires de devises sont échangées entre elles suivant un taux de change déterminé. C’est un marché de gré à gré ou OTC en anglais (over-the-counter) qui se présente comme le plus lucratif et le plus grand marché finance du monde avec plus de mille milliards de dollars négociés tous les jours.

Le trading forex fonctionne ainsi en paire de devises et pour acheter une devise, il est alors nécessaire d’en vendre une autre. Il faut savoir qu’il n’est pas possible d’acheter physiquement/virtuellement une paire de devise. On achète une devise contre une autre devise.

L’utilisation des paires de devises

Par exemple pour la paire Euro et Dollar, dont la forme est comme telle sur le Forex EUR-USD, il sera nécessaire de vendre des euros pour acheter des dollars et vice-versa. La première devise EUR est dite devise de référence ou devise de base tandis que la seconde devise USD est appelée devise de contrepartie. La valeur EUR-USD exprime ainsi le montant en dollars qu’il sera possible d’obtenir en euros.

Illustration

Pour un cours EUR-USD 1,2500, cela signifie qu’1 euro s’échange contre 1,2500 dollars américains. Si le cours passe à 1,2510, cela exprime une augmentation de l’euro en valeur relative. Cela peut être dû à une force d’achat du dollar s’étant affaiblie ou au renforcement de l’euro, ou les deux. Dans le cas où le cours passe à 1,2490, cela indique que l’euro s’est affaibli par rapport au dollar.

Des gains exprimés en pips

Pour gagner de l’argent dans le cadre d’un trading forex, il sera nécessaire de revendre les dollars achetés pour obtenir à nouveau des euros une fois que le cours du dollar sera plus avantageux.

Les gains sur le marché des devises s’expriment en « pips ». Un pip fait référence à la dernière décimale de cotation d’une devise, généralement la quatrième décimale pour la majorité des devises. Si le cours d’une monnaie passe de 1,15759 à 1,15795, on dit que le cours est monté de 4 pips.

Paires de devises majeures

Dans le trading forex, certaines paires de devises sont plus populaires que d’autres. Les paires les plus populaires comprennent le dollar américain ($), l’euro (€), la livre sterling (£), le yen japonais (¥) et le franc suisse (CHF), et font partie d’un groupe de paires de devises majeures :

  • L’EUR-USD : la paire euro-dollar américain surnommée « euro dollar » ;

  • L’USD-JPY : la paire dollar américain-yen japonais surnommée « gopher » ;

  • Le GBP-USD : la paire livre sterling-dollar américain surnommée « câble » ;

  • L’USD/CHF : la paire dollar américain-franc suisse surnommée « swissie ».

Les acteurs du trading forex

Sur le marché des devises, les principaux investisseurs sont les banques centrales, les États ainsi que les fonds d’investissement et les autres banques. Pour le compte des particuliers, il y a les brokers, les traders professionnels et les traders indépendants. Parmi ces participants, les banques centrales ont un certain poids sur la variation du cours dans la mesure où celles-ci sont les fournisseurs des différentes monnaies. Les banques centrales peuvent ainsi agir afin de réguler le cours de la devise qu’elles contrôlent en faisant fluctuer l’offre de monnaie disponible. Elles ont alors un fort impact sur le cours, mais les autres acteurs ne sont pas en reste puisque leurs actions individuelles s’ajoutent les unes aux autres pour faire fluctuer la demande pour toutes les devises faisant évoluer les cours.

Les facteurs de fluctuation du cours sur le Forex

La loi de l’offre et de la demande s’applique sur le marché des devises. Ainsi, la fluctuation de la disponibilité d’une devise ainsi que de la demande pour celle-ci font alors évoluer son prix, que ce soit à l’achat ou à la vente. Par exemple, si tous les traders et les investisseurs se ruent sur une même devise, sa valeur d’achat va indubitablement augmenter puisque l’offre finira par manquer ; c’est mécanique. D’autres facteurs entrent aussi en jeu, comme les taux d’intérêt, les évènements économiques ou politiques (ou les deux), l’inflation et le taux de croissance économique du pays.

Le trading forex pour les particuliers

Trader le forex ne semble pas si compliqué dans la mesure où il s’agira de parier sur l’évolution d’une devise par rapport à une autre. Théoriquement parlant, c’est simple, mais la réalité est toute autre. Il y a des analyses à faire et des études à mener pour pouvoir entrer et sortir efficacement sur le marché des devises, c’est-à-dire faire des gains réguliers. Lorsqu’on souhaite faire du trading forex alors que l’on est débutant, le mieux à faire est de passer par un intermédiaire qui se chargera de faire les transactions : broker forex qui est un courtier spécialisé.

Le broker forex fournit une plateforme de trading avec des instruments pour aider les particuliers à prendre des décisions, comme les graphiques des prix, les cotations des devises et une plateforme permettant d’acheter et de vendre. Pour les débutants, ils pourront se faire accompagner par un trader professionnel tandis que pour ceux ayant une certaine expérience, ils pourront réaliser eux-mêmes leurs stratégies de trading ou encore automatiser une partie de leurs actions. Par exemple, sur certaines plateformes, il est possible de programmer la revente ou l’achat automatique quand le cours d’une devise atteint un certain palier.

Par contre, il est important de faire attention lorsqu’on choisit son broker forex puisque depuis quelques années, de nombreuses arnaques fleurissent sur Internet surtout sur ce marché. L’AMF (autorité des marchés financiers) qui sévit en tant que gendarme sur les marchés met régulièrement à jour une liste noire des courtiers Forex sur son site.

L’utilisation de l’effet de levier dans le trading forex

Ce qui est intéressant avec le trading forex surtout lorsqu’on en comprend les subtilités, c’est les gains que les opérations peuvent rapporter grâce à l’effet de levier. Les brokers forex proposent en effets aux traders et aux particuliers deux types d’instruments financiers reliés à des comptes à marge :

  • Les CFD (contrats pour différence) ;
  • Les contrats de change à report tacite.

Les comptes à marge permettent d’investir sur les marchés des sommes supérieures au dépôt initial ou au capital disponible. Cela est possible puisque ce sont les brokers qui financent les opérations par la suite. Cela permet de profiter de l’effet de levier : investir l’équivalent d’un capital plus grand que ce dont on dispose, et ainsi maximiser ses gains. Par contre, il faut rester vigilant avec l’effet de levier puisque les pertes sont également maximisées.

Les techniques de trading

Pour trader sur les marchés financiers, il existe différentes techniques en plus des styles de trading mentionnés plus haut. En voici quelques-unes d’entre elles :

Le trading semi-automatique

De plus en plus répandue, le trading semi-automatique se base sur l’utilisation d’algorithmes de détection d’opportunités et des algorithmes de suivi de position. Grâce à cette technique, les traders peuvent mieux choisir les produits financiers sur lesquels placer leur argent. Il ne s’agit pas ici de s’appuyer intégralement sur un système automatique complet (c’est trop cher), mais plutôt à mettre en place des systèmes de suivi et de détection qui alerteront suivant les paramètres mis en place. Avec le trading semi-automatique, les traders ont le dernier mot puisque ce seront eux qui valideront ou invalideront les signaux envoyés par les algorithmes.

Le carry trade

Portant également le nom d’opération spéculative sur écart de rendement, le carry trade représente une technique de trading qui est principalement utilisée et répandue sur le marché des devises (Forex – foreign exchange). Pour pouvoir faire des gains, les traders devront profiter des écarts de rendement survenant sur différents types d’actifs. Ce qu’il faut retenir avant d’utiliser cette technique, c’est que celle-ci est spéculative impliquant alors de gros risques de perte de capital. Le carry trade est ainsi réservé aux traders initiés plutôt qu’aux débutants.

Le trading à contre tendance

Comme son nom l’indique, cette technique consiste à trader contre une tendance. Par exemple, si la tendance est haussière, on pariera sur le contraire : une tendance baissière. Il faut dire que cela peut être risqué, mais vraiment profitable lorsqu’on sait comment faire. Cette pratique n’est pas à la portée de tout le monde – les débutants devront passer leur chemin, puisque le trading à contre tendance nécessite un certain savoir-faire et une grande expertise surtout dans les analyses techniques.

Le trading technique

C’est une des techniques les plus répandues. En fait, c’est la méthode de trading de la majorité des traders professionnels et indépendants. Celle-ci se concentre sur les graphiques, c’est-à-dire que le principe repose sur l’analyse graphique permettant alors de détecter différents signaux pour rentrer et sortir efficacement sur les marchés financiers. Les traders surveillent des lignes de support et de résistance, déterminer des signaux de convergence ou de divergence, etc. Cette pratique nécessite d’avoir suivi une formation en trading pour être efficace et opérationnelle à 100 %.

Le trading fondamental

Ce n’est pas le sens de primordial ni d’original ici. Le trading fondamental est à l’opposé du trading technique. Au lieu de faire des analyses techniques, les traders basent leurs analyses sur les fondamentaux des entreprises : rapport sur les bénéfices réels ou anticipés, acquisition, réorganisation, fractionnement des actions, bilan… Avec l’analyse fondamentale, ils peuvent ainsi apprécier la valeur intrinsèque des entreprises cotées et déterminer la valeur des actions. Cette technique de trading convient parfaitement aux traders débutants, mais il faut faire attention aux informations analysées, c’est-à-dire les fondamentaux. En effet, celles-ci nécessitent d’autres informations financières, démographiques, géographiques et autre. Mais lorsque tous les éléments sont réunis, ils pourront facilement trouver les actions qui leur sont adaptées.

Le trading sur tendance ou trend analysis

Cette technique de trading est utilisée aussi bien par les débutants que par les professionnels et se fait à court terme ou à long terme en fonction de leur profil de trader. L’analyse de tendance, une autre appellation du trading sur tendance, vise à identifier les croisements où les prix se croisent par rapport à leurs moyennes à long terme : moyennes mobiles où une fourchette de prix est lissée durant un laps de temps détermine en faisant la moyenne d’une série de points de données puis en traçant la ligne lissée par rapport à la ligne de prix réel des actifs. Pour ce faire, les traders utilisent l’indicateur technique MACD ou divergence de convergence moyenne mobile leur permettant alors d’identifier les croisements, la convergence, la divergence et les conditions de surachat/survente d’un titre.

Le gap analysis

En français, gap signifie écart. Le gap analysis tend alors à étudier l’écart qui se manifeste quand le prix d’ouverture d’un actif est largement au-dessus ou en dessous du cours de clôture de la veille. Cet écart peut survenir pour de multiples raisons : annonce politique, annonce durant la fermeture des marchés, annonce économique de l’entreprise dans laquelle le trader est actionnaire, etc. Les traders identifieront alors ce « gap » pour tenter de surfer sur des mouvements supplémentaires pouvant survenir aussi bien dans le sens achat que dans le sens vente.

Résumé

On parle de trading pour désigner une technique consistant à investir de l’argent sur les marchés financiers avec un horizon de placement allant de très court terme à plus ou moins moyen terme. Dans le trading, les analyses sont légion pour permettre aux traders de mieux se positionner : analyse technique, analyse quantitative, analyse comportementale et analyse fondamentale ; bien que l’analyse technique soit celle la plus utilisée. On distingue par ailleurs différents styles de trading qui varient suivant le risque encouru, les gains espérés, le temps à consacrer au trading, mais également le niveau des traders : le scalping, le day trading, le swing trading, le trading d’actualité et le trading de position. Du côté des techniques également, il en existe plusieurs qui sont en rapport avec le style choisi, d’un côté, et les objectifs, de l’autre.

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