Sur les marchés financiers, on retrouve des milliers d’entreprises cotées proposant leurs actions pour se financer. Les investisseurs ont ainsi à leur disposition un large choix d’actifs et il faut dire que parfois, cela devient difficile de choisir lesquels intégrer dans son portefeuille. Pour Peter Lynch, brillant investisseur et meilleur gestionnaire de portefeuille dans les années 70 et 80, il existe 6 grandes catégories d’actions. Grâce à sa classification, des milliers de particuliers à travers le monde ont pu se construire un avenir meilleur en choisissant des actions répondant à leurs besoins et adaptées à leur profil d’investisseur. Zoom sur les types d’actions que l’on peut retrouver en bourse.
La nécessité de classifier les actions
Toutes les actions ne se comportent pas de la même manière dans la mesure où les entreprises les émettant n’évoluent pas dans le même secteur, n’ont pas la même taille, ne disposent pas des mêmes ressources, etc. C’est ainsi que certains sont plutôt calmes et montent doucement, mais sûrement tandis que d’autres sont sujettes à des mouvements brutaux à la hausse comme à la baisse, et d’autres encore dessinent de longues courbes étalées sur plusieurs années.
Ce n’est pas du tout la même chose d’acheter des actions d’une startup informatique et celles d’un géant de l’énergie. Même sans connaître ces entreprises en détail, on sait alors que la première sera plus volatile que la seconde. Une fois que l’on a remarqué que les actions fonctionnent suivant des modèles, il est alors logique de chercher à les classifier dans de grandes catégories pour mieux les cerner. Il faut être réaliste, c’est plus simple et ça aide mieux à réfléchir que de mettre les choses dans des cases. Et par ailleurs, anticiper les schémas les plus probables d’une action a deux grands avantages. De un, cela permet de mieux comprendre et ainsi équilibrer la structure de son portefeuille, et de deux de mieux identifier les moments propices pour vendre.
Peter Lynch, investisseur et gestionnaire de fonds commun de placement, a été le meilleur gestionnaire de portefeuille au monde dans les années 70 et 80. Il a alors classifié les actions en 6 grandes catégories pour permettre aux investisseurs particuliers (les investisseurs lambdas) de mieux construire leur portefeuille et ainsi de faire fructifier leurs capitaux de la meilleure des façons.
Les actions à forte croissance
Ce sont des actions des sociétés qui ont encore beaucoup de marchés à conquérir. Il s’agit principalement de petites entreprises agiles, dont la majorité d’entre elles se dévouent à faire connaître leurs produits et à agrandir leur clientèle. Généralement, elles parviennent à se développer de 30 % chaque année, et cela très facilement. L’avantage des actions à forte croissance comme leur nom l’indique, c’est leur potentiel de valorisation très élevé, mais le revers de la médaille, c’est qu’elles sont sujettes à des chutes brutales en cas de problème.
Les actions à faible croissance
Ce sont des actions d’entreprises qui, malheureusement, ne se développent plus autant qu’auparavant. Globalement, ces sociétés suivant la croissance de l’économie dans son ensemble. Ce n’est pas incontestablement une mauvaise chose et tout dépendra de ce que les investisseurs recherchent. En effet, ces entreprises sont à la fois matures et stables, ce qui leur permet de verser de bons dividendes ; c’est pour ça d’ailleurs qu’on parle aussi d’actions à fort dividende. Le principal avantage de ces actions à faible croissance, c’est qu’elles génèrent des revenus récurrents, mais en contrepartie, il y a peu de chance de toucher le « jackpot » avec elles – faire de grosses plus-values.
Les actions « Piliers »
Pour Peter Lynch, il existe des actions qu’il appelle « Piliers », c’est-à-dire des valeurs sûres. Ce sont des actions d’entreprises caractérisées par une croissance légèrement plus rapide que pour la catégorie précédente. Généralement, ce sont des leaders dans leur secteur et sont incontournables. Ces sociétés ne grandissent plus aussi vite qu’à leurs débuts, mais continuent de croître année après année. Ces piliers ont l’avantage de bien résister aux crises et constituent la ligne défensive d’un portefeuille en actions. L’inconvénient, c’est que ces actions peuvent difficilement égaler des actions à forte croissance en matière de plus-value.
Les actions « Recovery »
Ces actions, que l’on appelle également actions de type retournement, appartiennent à des entreprises traversant des périodes difficiles, mais ne sont pas perdues non plus. Les investisseurs craignent qu’elles fassent faillite ou qu’il y ait une importante baisse durable des résultats. Du coup, la valeur des actions s’en retrouve très réduite. Acheter des actions « recovery », c’est espérer que les entreprises vont renaître de leurs cendres. Si elles parviennent à le faire, ce sera alors la porte ouverte à une énorme plus-value. L’avantage de ce type d’actions, c’est que le prix très bas ouvre la porte à de belles plus-values à la moindre occasion (bonne nouvelle). Par contre, elles sont très risquées.
Les actions cycliques
Pour Peter Lynch, les actions cycliques représentent une bonne affaire si l’on maîtrise le cycle. Ces titres fluctuent de manière cyclique comme l’économie. Leurs performances augmentent et diminuent de manière fréquente et sur un rythme régulier. Généralement, c’est après une période de récession que ces actions prennent leur envol tandis qu’en début de crise, ce sont elles qui souffrent le plus. Quand on évoque les actions cycliques, on peut citer celles du secteur automobile, de l’aviation, des équipements industriels ou encore de la construction. L’avantage des actions cycliques, c’est que leur évolution est relativement prévisible. Par contre, elles sont sujettes à des mouvements soudains et brutaux pouvant surprendre de court.
Les actions « Value »
Ces actions dites « Value » sont de véritables pépites, mais que les investisseurs institutionnels n’ont pas encore vu – oui c’est possible. L’idée, c’est de regarder si ce que l’entreprise a réellement plus de valeur que sa valorisation boursière. Cela peut être du côté du cash sur des comptes, des réserves d’or ou de pétrole, des brevets, un savoir-faire mal retranscrit dans les comptes, une marque forte dont la valeur réelle dépasse largement celle mentionnée au bilan, etc. Une des difficultés du « value investing », c’est qu’il peut se passer un certain, voire beaucoup de temps avant que les marchés ne se rendent compte qu’ils ont mal évalué une ou plusieurs entreprises. L’avantage des actions « value », c’est qu’elle offre une approche objective qui est basée sur les faits. Par contre, les investisseurs sont soumis au risque de se tromper dans leur évaluation des actifs et il peut se passer un temps assez long avant la réalisation.
Résumé
Sur les marchés financiers, on dénombre des milliers de sociétés cotées proposant leurs actions aux investisseurs. Ces derniers peuvent ainsi acheter comme bon leur semble avec un grand choix de titres. Seulement, avec la diversité de l’offre, cela devient difficile de choisir quelles actions intégrer dans son portefeuille. Heureusement, grâce à Peter Lynch, célèbre investisseur et meilleur gestionnaire de portefeuille dans les années 70 et 80, on peut faire la part des choses grâce à une classification plus ou moins simple des actions. Il a ainsi proposé 6 grandes catégories d’actions, lesquelles sont les actions à forte croissance, les actions à croissance lente, les actions cycliques, les actions « recovery », les actions « value » et les actions « piliers ». Chaque catégorie peut répondre ainsi aux besoins de tout investisseur ainsi qu’à son profil d’investissement.