Investir en actions monde, comment faire ?

Le format ETF, pourquoi ça plaît ?

Il faut dire que c’est un peu compliqué, surtout pour les débutants, de s’y retrouver avec le nombre d’actions proposé sur les marchés financiers – certains en perdent la tête tandis que d’autres prennent des actions par-ci par-là ce qui n’est pas du tout conseillé. Les ETF pour exchange-traded fund se présentent comme des fonds cotés en bourse, dont on dénombre des centaines, voire des milliers dans le monde. En France, ce sont les trackers qui sont les plus plébiscités par les investisseurs puisqu’ils ont pour objectif de répliquer la performance d’un indice boursier de référence : CAC 40, S&P 500, Dow Jones, FTSE, NASDAQ… Il y a également le MSCI World qui est un indice boursier connaissant un grand succès du fait qu’il permet de suivre la performance du marché des actions internationales.

Ce qui plaît également avec ces fonds cotés en bourse, c’est qu’ils peuvent être achetés puis revendus en quelques secondes en passant un ordre simple de bourse. Les ETF offrent par ailleurs une excellente liquidité offrant alors une facilité de revente des parts du fonds. Et sinon, ils sont cotés en continu sur les marchés donnant alors une simplicité pour les investisseurs de choisir leur point d’entrée et leur cours d’achat.

Les fonds indiciels ETF

Dans les fonds d’investissement classiques comme les fonds de gestion active, on retrouve des équipes d’analystes financiers que l’on rémunère. Ils ont pour mission de réaliser des études sur les tendances macroéconomiques pour mettre en place des stratégies d’investissement et de sélection des actions les plus prometteuses (attrayantes/attractives). Ça, c’est en théorie puisqu’en pratique, dans la vie réelle, leurs efforts sont vains dans la majorité où la majorité des fonds de gestion active n’arrivent jamais à battre leur indice de référence. Prenons exemple avec les fonds actions internationales, moins de 2 % des gérants actifs battent sur le long terme l’indice MSCI World et l’ETF World. D’autant plus que les gérants arrivant à surperformer par chance une année, ne seront pas les mêmes que ceux qui surperformeront par la suite.

Pour quelle raison ces fonds peinent-ils à surperformer les indices ? Cela s’explique simplement du fait que la plupart des intervenants sur les marchés actions sont ces fonds de gestion eux-mêmes. Ainsi, la performance moyenne de l’ensemble des fonds correspond alors à celle du marché. 

Lorsqu’on investit dans un fonds de gestion active, la performance que l’on peut escompter est alors celle de l’indice minorée des frais de gestion. Et c’est là que ça peut coincer dans la mesure où ces frais sont de l’ordre de 2 % par an pour les fonds de gestion active. Ce taux est vraiment très élevé lorsqu’on le compare aux frais de gestion des ETF indiciels, qui sont compris entre 0,20 % et 0,50 %. Et il faut dire que cet écart se répercute directement sur la performance nette de frais pour les investisseurs. 

Par exemple, un écart de performance nette de 1,5 % sur un portefeuille de 100 000 € représente simplement un manque à gagner de 1 500 € annuel. Sur cette base, c’est tout naturel que les investisseurs se tournent vers les ETF.

Composition et construction de l’indice MSCI World

L’indice MSCI World a été fondé par l’entreprise Morgan Stanley Capital International, créé en 1969. Il s’agit d’une société qui fournit des indices boursiers, mais vraiment des indices populaires comme ceux que nous avons cité plus haut, mais des indices bien pratiques et utiles avec de nombreux ETF les répliquant. Le MSCI World figure parmi les indices phares de l’entreprise avec le MSCI Emerging Markets qui est indice sur les pays émergents.

Construction du MSCI World

Pour être plus précis, l’indice MSCI World n’est pas vraiment si international que cela dans la mesure où l’entreprise a uniquement pris en compte les pays développés financièrement et économiquement. On retrouve ainsi 23 pays développés dans cet indice avec 1 546 entreprises pesant 85 % de la capitalisation boursière totale de ces pays – c’est une excellente représentation. Il faut également savoir que ces sociétés sont des « large and mid caps », c’est-à-dire avec une grande capitalisation boursière. Les petites capitalisations ou small caps sont les 15 % restants de l’indice.

Dans le MSCI World, chacune des 1 546 sociétés cotées dispose d’un poids proportionnel à sa capitalisation boursière. Le géant américain Apple fait ainsi office de numéro 1 puisqu’il pèse autour de 3 000 milliards de dollars, soit près de 5 % de l’indice. À noter que c’est plus que toutes les entreprises du CAC 40 réunies, dont LVMH, le fleuron national français, se trouve seulement à la 21e place de l’indice avec une capitalisation boursière de 410 milliards de dollars.

Composition géographique

Dans la mesure où les États-Unis représentent le pays le plus développé au monde, économiquement et financièrement, les valeurs américaines occupent une grande portion du MSCI World. Fin 2021, l’indice se composait ainsi de la manière suivante :

• 69 % d’actions d’entreprises américaines ;
• 6 % d’actions de sociétés cotées japonaises ;
• 4 % d’actions d’entreprises du Royaume-Uni ;
• 3 % environ chacun pour la France et le Canada ;
• 14 % pour les autres pays : Autriche, Finlande, Allemagne, Danemark, Australie, Israël, Hong Kong, Belgique, Norvège, Espagne, Suisse, Singapour, Nouvelle-Zélande, Italie, Irlande, Suède et Pays-Bas.

Composition sectorielle

Le MSCI World n’est pas uniquement diversifié géographiquement, mais également par secteur d’activités. Ainsi, tous les secteurs économiques sont représentés dans l’indice. Début 2022, celui-ci se composait ainsi de 20 % d’entreprises dans les technologies de l’information, 14 % pour la finance, 12 % pour la santé, 12 % pour les biens de consommation cyclique, 11 % pour l’industrie et les autres secteurs partagent les 31 % restants.

Les valeurs technologiques américaines occupent une grande partie de l’indice MSCI World avec en tête de liste Apple avec ses 5 % représentant 3 000 milliards de capitalisation boursière ; les 95 % restants sont alors répartis entre les 1545 autres entreprises. Par ailleurs, les géants technologiques actuels, tous américains, Apple, Microsoft, Amazon, Tesla, Google (Alphabet) et Facebook (Meta) représentent plus de 15 % de l’indice.

Les variations du MSCI World

Ce que nous venons de voir, c’est l’indice pur MSCI World qui a de nombreuses variations pour répondre aux besoins de tous les investisseurs.

• MSCI World Equally Weighted : Indice conçu pour les investisseurs n’étant pas à l’aise avec la pondération accordée aux valeurs technologiques et plus généralement à l’idée de forte pondération des plus grandes entreprises. Il s’agit d’un indice qui investit de manière équipondérée sur tous les titres composant l’indice MSCI World.
• MSCI World sectoriels : Ce sont des indices MSCI World par secteur d’activités (technologies, finances, industrie, santé…).
• MSCI World hedgé et non hedgé : Le fait de « hedger » permet de se couvrir de l’évolution des taux de change, mais cela implique un surcoût annuel pouvant peser lourd à long terme – frais dépendant de l’écart entre les taux d’intérêt européens (BCE) et américains (FED).
• MSCI ACWI (All Country World Index) : Cet indice combine le MSCI World avec ses 23 pays développés et le MSCI Emergent Markets et ses 27 pays émergents, soit 3 000 entreprises en tout.
• MSCI ACWI IMI : Cet indice comptabilise aussi bien les grandes et moyennes capitalisations boursières que les petites capitalisations boursières ramenant alors le nombre d’entreprises à 9 000 pour 50 pays.